1807 Mme Alberti, veuve de trente-deux ans, vit à Trieste avec sa jeune sœur Antonia, une fille fragile, triste et réfléchie.
En cette période troublée, où «les lois ne sont pas encore entrées en vigueur» et où la justice est souvent inactive, un gang de voleurs, se faisant appeler «frères du bien commun», est en charge des alentours de la ville. Ils sont dirigés par un certain Jean Sbogar, doté d'une rumeur de croissance énorme et d'une "apparence terrifiante". Personne ne sait d'où il vient, mais tout le monde convient que lui et son peuple sont "impitoyables et impitoyables".
Les sœurs se promènent souvent dans le bosquet, où les paysans locaux vont généralement chanter et danser. Au cours d'une des promenades, ils entendent une chanson sur Jean Sbogar. Le nom du méchant les fait admirer. De retour au crépuscule, ils rencontrent un jeune homme chantant une chanson qu'ils viennent d'entendre. Les sœurs sont couvertes de vagues pressentiments.
Une fois en promenade, Anthony, avalé par la chaleur, s'assoit pour se reposer sous un arbre et s'endort. Au réveil, elle voit deux hommes à proximité. Un jeune étranger raconte à son compagnon son amour passionné et exalté pour Anthony. Attirée par le bruit, Mme Alberti apparaît et, comme les fantômes, l'inconnu disparaît. Mme Alberti craint qu'un des serviteurs de Jean Sbogar ne tombe amoureux de sa sœur. A la mention du terrible voleur Anthony est confus.
Antonia quitte rarement la maison. Ce n'est que de temps en temps qu'elle se rend sur la rive de la baie pour admirer le château de Duino, qui surplombe une falaise, où, selon les rumeurs, une bande de Jean Sbogar vit. Une fois au crépuscule, elle remarque comment deux personnes non identifiées montent à bord d'un bateau et naviguent vers le château. Il lui semble que la voix de l'un d'eux appartient à un mystérieux inconnu qui a avoué son amour pour elle. Une peur inexplicable se glisse dans l'âme d'Anthony.
Soudain, les sœurs doivent se rendre à Venise, et toutes deux prennent joyeusement la route. Dans une ville inconnue, Antonia espère se débarrasser de ses pensées inquiétantes.
Sur le chemin, les sœurs sont invitées à faire un tour à un jeune moine d'un monastère arménien. Ils sont d'accord, et un jeune homme en habit monastique est assis dans une calèche pour eux. Un chapeau à larges bords cache son visage, mais Mme Alberti parvient à remarquer que ses mains sont "blanches et tendres, comme celles d'une fille".
Lorsque les sœurs passent devant le château de Duino, elles sont attaquées par des voleurs. Soudain, un jeune moine saute hors de la voiture, disperse les bandits et, ayant ordonné au cocher effrayé de continuer, disparaît. Anthony trouve dans cet incident une écriture riche pour ses sombres «réflexions rêveuses».
En arrivant à Venise, les deux femmes entendent immédiatement l'histoire d'un certain Lothario - un jeune homme respecté par tous les habitants de la ville, du dernier mendiant à un fonctionnaire influent et à un aristocrate primitif. Le mystérieux Aotario, doté de nombreux talents exceptionnels, ne se lie d'amitié avec personne, aide beaucoup les pauvres et se produit rarement deux fois dans la même maison. Personne ne sait d'où il vient, ni quelle est l'origine de sa richesse vraiment fabuleuse. Non seulement les lois, mais aussi l'amour n'ont aucun pouvoir sur lui.
Lors d'une des réceptions, Mme Alberti et Anthony rencontrent le célèbre Lothario. Anthony est extrêmement excité. Lothario, au "charme extraordinaire", s'intéresse à Anthony. Lorsqu'on lui demande de chanter, il chante une chanson sur Jean Sbogar. Il semble à Antonia qu'elle a déjà entendu cette voix quelque part.
Lothario fait une profonde impression sur Anthony. Peu à peu, la communication avec lui devient un besoin pour elle et, ne se confessant pas encore, elle tombe amoureuse de ce jeune homme mystérieux, toujours triste mais dominateur. Malgré le secret enveloppant Lothario, Mme Alberti le considère digne des mains de sa sœur et contribue par tous les moyens à leur rapprochement.
Une fois dans le salon de Mme Alberti, Jean Sbogar parle. Un vénérable vieillard l'a connu. Originaire d'une famille noble, dans son enfance, ce voleur avait une âme tendre et noble, et seules les circonstances de sa vie l'ont forcé à s'engager sur la voie du crime. Ayant abandonné le nom de son père, il a commencé à s'appeler Jean Sbogar. Aotario défend également avec ardeur le voleur rebelle. Antonia l'écoute comme si envoûtée.
Lothario avoue à Antonia l'amour. Anthony lui rend la pareille. Choqué Lothario quitte la ville, laissant à Anthony une lettre disant qu'il n'est pas digne de son amour.
Antonia se rend compte qu'un terrible secret est caché dans le passé de Lothario. Elle trouve un carnet abandonné par Lothario, où il écrit avec indignation sur la justice qui règne dans le monde.
Voulant dissiper la tristesse de sa sœur, Mme Alberti la ramène chez elle. En chemin, ils sont attaqués par les voleurs de Jean Sbogar, ils attrapent Antonia et amènent au château de Duino. Ataman, un jeune homme dont le visage est caché par un masque, lui accorde la liberté. Ne voulant pas partir seule, la fille cherche partout sa sœur. En voyant dans la chapelle du château un cercueil avec le corps de Mme Alberti, elle devient folle. Ataman, sans enlever son masque, s'occupe d'Anthony.
Mais les voleurs ont été capturés et condamnés à mort. Le malheureux Anthony est placé dans un monastère, où son esprit revient progressivement vers elle.
Mais Jean Sbogar n'a pas été retrouvé, et les autorités décident de montrer les voleurs captifs d'Antonia - dans l'espoir qu'elle reconnaîtra le chef, puisqu'elle est la seule qu'il a épargnée. Parmi les prisonniers, Anthony remarque Lothario. "Lothario!" Elle crie. "Je suis Jean Sbogar!" - répond le voleur, et le cœur d'Anthony se brise. Jean Sbogar est exécuté.